Pakistan : l'affaire des trois chrétiennes battues, déshabillées et traînées nues dans les rues, devrait avoir des suites judiciaires
C'est en tout cas ce qu'on estime au Pakistan et ce que rapporte aujourd'hui l'Agence Fides sur cette honteuse affaire (voir ici et là).
Dans la déclaration parvenue à Fides, Munir admet que la controverse a débuté à cause de l'empiètement d'un certain nombre de troupeaux appartenant au chrétien Shoukat Masih et à son père Sadiq Masih sur le terrain du père de Munir, propriétaire foncier. Convaincu par d'autres, Munir s'est rendu avec onze autres musulmans au domicile de Shoukat afin de lui donner une leçon. Ne l'ayant pas trouvé, certains ont commencé à frapper les femmes présentes, Arshad Bibi, Sajida Bibi et Sauriya Bibi, les traînant par les cheveux jusqu'au marché où elles ont été dénudées, raillées et humiliées en public. Munir déclare avoir seulement assisté à la scène – se transformant ainsi en témoin oculaire – et de ne pas avoir participé activement aux violences [en tout cas ce salopard ne s'y est pas opposé ! L'Obs]. L'avocat des femmes, Me Mushtaq Gill, un chrétien, se déclare « satisfait de l'évolution des faits et des dispositions de la Haute Cour ». Me Gill est directeur de l'ONG LEAD qui pourvoit actuellement à l'assistance légale gratuite aux victimes.
L'épisode est devenu un "cas politique" au Pakistan du fait que le propriétaire foncier en question, Abdul Rasheed, est un partisan connu de la Pakistan Muslim League-N (PML-N), le parti aux affaires tant au Pendjab qu'au niveau fédéral. Comme cela a été indiqué à Fides, le parlementaire Rana Ishaq, membre de l'Assemblée nationale issu des rangs de la PML-N, a défendu publiquement et cherché à aider tant Abdul Rasheed que son fils afin d'éviter qu'ils soient inculpés ».
Source : Agences Fides
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